Juliette Armagnac
Univers
Si elle se présente souvent comme une illustratrice, son travail est loin de se restreindre au domaine de l’édition ou du jeune public.
Les commandes auxquelles elle répond, les projets auxquels elle participe ou qu'elle initie l'amènent de la scénographie au pochoir sur textile, du graphisme à la céramique, de l’animation stop motion au street art…
"Je crois que je suis plutôt aujourd’hui une fabricante d’images, je cherche surtout à susciter du rêve, de l’émerveillement, de l’envie de créer à son tour."
Parcours
Formée aux Arts Appliqués (Lycée des Arênes - Toulouse), elle apprend à mettre la création au service de l’utile, dans les domaines de l’objet, de l’espace et de l’image.
Puis elle se spécialise dans l’illustration à l’école Estienne (Paris) où elle fait évoluer ses aptitudes en dessin et photographie.
Enfin elle complète sa formation par un petit tour du côté des Arts de la scène (La Sorbonne Nouvelle – Paris) qui lui apporte beaucoup en terme mise en scène.
Elle suit aussi une formation « encadrement d’atelier de pratique théâtrale » au cours de laquelle elle acquiert le goût du « faire ensemble », par le partage et la création collective auprès d'auteurs, de metteurs en scènes, de marionnettistes ou de scénographes tels que Daniel Lemahieu, JP Ringaert, François Lazaro ou Claire Chavanne.
Outils de prédilection
"A froid, je dirais le stylo bille. Ça tient dans mon sac, on peut écrire partout et sur n’importe quel support, gribouiller un plan ou faire un dessin plein de petits détails."
Juliette Armagnac cherche surtout l’outil qui correspondra à ce qu'elle veut raconter : photographie, couture, dessin, découpe laser… Ou la matière : carton, papier, tissu, terre, bois…
Processus créatif
Il lui faut parfois attendre des mois avant d’avoir une idée, et quelques secondes peuvent suffirent a en avoir dix.
"Ça va très vite et ça prend du temps !"
Très attentive à ses « rythmes intérieurs » : il y a des temps pour créer et des temps pour faire autre chose. Quand elle fait autre chose, (jardiner par exemple) elle sait que sa créativité continue de mûrir à l’intérieur et que cela va sortir à un moment ou à un autre :
"A ce moment-là il me faudra être très réceptive et disponible pour en profiter au maximum."
D’autre part, elle aime beaucoup les contraintes car elles sont souvent un bon point de départ : "quand on sait ce qu’on ne peut pas faire, on sait aussi, par déduction, tout ce qui est possible ! Je sais aussi que je n’arrive jamais à faire exactement ce que je prévois : je démarre avec une intention et j’arrive souvent ailleurs, voire bien plus loin que ce que j’avais en tête.
Et j’adore les surprises !"